Cinq militants alsaciens demande d'être co-inculpés
Justice
Hier, cinq personnes, dont deux élus, ont signé à Colmar un courrier à destination du procureur de la République de Mulhouse pour demander à être « co-inculpés ». Il s’agit d’Henri Stoll, maire de Kay- sersberg, Jacques Muller, sénateur, Guy Peterschmitt, président de l’association France Palestine Solidarité du Haut-Rhin, Pierrine Olff-Rastegar, du Collectif judéo-arabe et citoyen pour la paix de Strasbourg, et Yves Moulin, du collectif Boycott 68 qui avait lancé l’opération de tractage.
Ce dernier a expliqué qu’il devait participer à la distribution ce fameux jour, mais qu’il était arrivé en retard… Les autres ont confié appeler également au boycott. « On veut corriger une injustice puisque nous faisons aussi ce que l’on reproche à nos camarades », ont-ils commenté en substance. Ils ont redit que ce boycott est un moyen « pacifique » pour lutter contre la « politique d’apartheid » d’Israël. Un moyen qui avait fait ses preuves il y a longtemps en Afrique du sud.
« Dérive sécuritaire »
Guy Peterschmidt a dénoncé « l a dérive de la répression de l’expression des opinions en France ». « La dérive sécuritaire des amis de Sarkozy », a renchéri Henri Stoll. Jacques Muller a déclaré : « En tant que parlementaire, je rédige le droit. Or aujourd’hui, on est face à un état démocratique qui viole le droit, les résolutions des Nations Unies. Pour rétablir le droit, la justice, il faut mettre la pression, c’est le boycott. »
Les militants ont cité trois affaires similaires en Grande-Bretagne où les prévenus avaient été relaxés (pour avoir perturbé un concert du Quartet de Jérusalem ou s’être enchaînés dans un magasin d’une firme israélienne dont l’usine est implantée dans une colonie en Cisjordanie).
Henri Stoll s’est dit « confiant » dans la Justice française : « Je suis convaincu qu’ils seront relaxés. » Le courrier est parti hier en recommandé avec accusé de réception.